LES EXPERTS ALERTENT: LE SYNDROME DES OVAIRES POLY-KYSTIQUES PEUT DONNER LIEU À L’APPARITION DU DIABÈTE

À l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète, CREA recommande aux femmes diabé-tiques de consulter l’endocrinologue avant de recourir à la procréation médicalement as-sistée.

• La metformine est considérée comme un des traitements les plus efficaces afin de récupérer la fertilité face au diabète. 

Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK), altération hormonale qui entraîne une difficulté reproductive, augmente le risque de développer un diabète à long terme qui peut atteindre jusqu’à 10% des cas, tandis que les stades préalables tels que l’altération de la tolérance au glucose sont observés dans le 30% des femmes avec SOPK, déclare le docteur Martín Díaz, gynécologue de CREA (Centre de Procréation Mé-dicalement Assistée de Valence), à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète qui se tiendra demain. 

Le SOPK est considérée comme la pathologie endocrinienne la plus fréquente chez la femme (elle peut affecter une femme sur trois) et la metformine est un des traitements les plus efficaces afin de récupérer la fertilité face au diabète. Cela fait que, chaque jour de plus en plus de femmes sont renvoyées chez l’endocrinologue pour une consultation spécialisée avant de réaliser un traitement de PMA. 

Le docteur Martín Díaz signale : “qu’il s’agisse d’une femme diabétique ou qu’elle ait été diagnostiquée de SOPK, lorsque la grossesse n’est pas obtenue lors des six premiers mois de tentatives, il est très conseillable de recourir à une clinique de PMA” même si, insiste-t-il, une consultation préalable chez l’endocrinologue sera nécessaire, “afin d’optimiser le contrôle métabolique”, en plus de prendre un rendez-vous avec le gynéco-logue pour une consultation préconceptionnelle afin de réaliser un contrôle précoce et prendre des mesures telles que l’augmentation de la dose habituelle d’acide folique afin de prévenir des complications. 

Avec les thérapies antidiabétiques qui existent actuellement, la grossesse est contre-indiquée chez les femmes présentant un niveau d’hémoglobine glyquée supérieur à 7%, cardiopathie ischémique, dommage rénal grave incluant hypertension artérielle difficile à contrôler et rétinopathie ou neuropathie sévère. “Situations qui, heureusement, sont très rares chez les femmes candidates aux traitements de PMA”, puisque la plupart des pa-tients diabétiques, signale le docteur, présentent une répercussion systémique rare ou nulle, sauf quelque exception ; la plupart d’entre elles peuvent mener une grossesse en totale normalité. 

Quant aux répercussions du diabète dans le domaine de la reproduction, il s’agit de femmes présentant une légère diminution de leur taux de fertilité et une légère augmentation du risque de fausses-couches, dystocies obstétricales, fœtus de grande taille et malformations fœtales, même si “les résultats des techniques de PMA sont pratiquement équivalents à ceux de la population non diabétique, pourvu que le traitement soit personnalisé pour ce type de pathologie”, aspect auquel CREA donne beaucoup d’importance à travers sa mise sur la qualité assistancielle et sur l’individualisation des traitements afin d’obtenir toujours les meilleurs résultats.